Il y a pire qu’être enfermé dans la Clinique…
… ne pas pouvoir y pénétrer.
Une école. Un centre de détention psychiatrique. Entre les deux, un couloir souterrain… que les enfants franchissent régulièrement pour rendre visite à leur parent interné. Jan Hauger, qui a réussi à se faire embaucher au sein de ce dispositif expérimental étroitement surveillé, ne rate pas une occasion d’être leur accompagnateur. Mais que cherche-t-il ? Et que se passe-t-il réellement dans les sous-sols obscurs et labyrinthiques de la clinique ? Irrésistiblement attiré par des criminels dangereux et des malades incurables, ne risque-t-il pas de passer définitivement de l’autre côté ?
Virtuose des climats troubles et envoûtants, Johan Theorin remonte le fil d’un passé lourd de secrets. Un thriller sombre, machiavélique et implacable.
Après L’Heure trouble et L’Écho des morts, Prix Clé de verre du meilleur thriller scandinave, Johan Theorin révèle une nouvelle facette de son talent.
Le maître du polar passe tous ses étés sur l’île d’Öland où se situent ses romans
« Notre chouchou suédois est de retour, et avec lui la petite musique envoûtante composée à l’occasion de son magistral L’Heure trouble…
Un peu de l’esprit de Shutter Island, un peu de celui de Vol au-dessus d’un nid de coucou et surtout beaucoup de Theorin donnent un petit bijou. »Marianne
« On retrouve ici l’art de brouiller les pistes selon Theorin, qui boucle un impeccable thriller psychologique… La peur, fantasmée ou justifiée, est au cœur de ce roman dérangeant, dont la fin, particulièrement trouble, est aussi une marque de fabrique de l’auteur. » Le Figaro Littéraire
« On avale ce thriller, où le fou, décidément, est celui qui croit connaitre la fin avant d’y arriver. »Le Point
« Un thriller impeccable. » Métro
ATTENTION À NOS ENFANTS ! lit Jan par la vitre du taxi sur un panneau en plastique bleu, avec en dessous l’injonction : ROULEZ LENTEMENT.
« Fichus gosses ! » peste le chauffeur.
Jan est projeté vers l’avant. Après un virage, le taxi vient de piler devant un tricycle.
Un enfant l’a abandonné presque au milieu de la rue.
Une zone résidentielle de Valla. Jan voit des clôtures basses en bois devant des maisons en briques blanches, et le grand panneau d’avertissement.
Attention à nos enfants. Mais les rues sont désertes, malgré le tricycle. Aucun enfant à qui faire attention.
Peut-être sont-ils tous chez eux, pense Jan. Enfermés.
Le chauffeur qui l’observe dans le rétroviseur semble près de la retraite, le frond ridé, une barbe blanche de père Noël et un regard las. Jan est habitué aux regards las, on en voit partout.
Le chauffeur n’a presque pas dit un mot avant de jurer en pilant mais, en redémarrant, il demande soudain :
« L’hôpital Sainte-Barbe… vous travaillez là-bas ? »
Jan secoue la tête.
« Non. Pas encore.
– Ah oui ? Vous y allez pour un entretien d’embauche ?
– Eh oui.
– Ah, ben mon vieux… », dit le chauffeur.
Jan ne dit rien de plus, il baisse les yeux. Il ne veut pas trop parler de lui, et il ne sait pas combien il peut en dire au sujet de l’hôpital.
Le chauffeur continue :
« Vous savez sûrement l’autre nom qu’on donne à cet endroit ? » Jan lève à nouveau les yeux.
« Non. Lequel ? »
Le chauffeur sourit en coin.
« Ils vous le diront sûrement là-bas. »
Jan regarde les maisons défiler en songeant à l’homme qu’il va bientôt rencontrer.