L'Écho des morts explore à nouveau l'atmosphère étrange de l'île d'Öland où les Westin, une famille de Stockholm, ont décidé de s'installer définitivement. Quelques jours après leur arrivée au cœur de l'hiver, Katrine Westin est retrouvée noyée et son mari sombre dans la dépression. Alors que d'inquiétantes légendes autour de leur vieille demeure refont surface, la jeune policière chargée de l'enquête est vite convaincue qu'il ne s'agit pas d'un accident...
Porté par l'écriture très personnelle de Theorin, un suspense où passé et présent s'entrecroisent dans un climat troublant, aux limites du fantastique.
Le maître du polar passe tous ses étés sur l’île d’Öland où se situent ses romans
« Un roman entre chien et loup, éblouissant de sauvagerie. Theorin excelle à tendre l’atmosphère,
à l’alourdir de mille détails, attentif au moindre bruit, au moindre geste,
à la moindre vibration… Mais c’est sa manière de faire de l’immensité du ciel et de la mer le plus inquiétant des huis clos qui donne toute sa force à ce roman de deuil. Comme si l’écho des morts ne cessait jamais de se faire entendre. » Télérama
« Simenon transposé dans le monde du XXIe siècle latitude nord… Atmosphère finement rendue, sentiment d’addiction provoqué par un suspense parfaitement distillé. »
Le Figaro littéraire
« Theorin s’impose comme l’un des plus intéressants spécimens de la jeune génération d’auteurs policiers suédois. »
Le Magazine littéraire
Contenu de l'avisAuteur
HIVER 1846
C’est ici que commence mon livre, Katrine, l’année de la construction d’Åludden. Pour moi, ce n’est pas seulement un endroit où j’ai vécu avec ma mère, c’est là que je suis devenue adulte.
Le pêcheur d’anguilles Ragnar Davidsson m’a un jour raconté qu’une grande partie des bâtiments avait été construite avec l’épave d’un bateau allemand transportant une cargaison de bois. Je le crois. Tout au fond du grenier à foin, dans la grange, on lit gravé sur une planche : À LA MÉMOIRE DE CHRISTIAN LUDWIG.
J’ai entendu les morts chuchoter dans les murs. Ils ont tant à raconter.
Mains jointes, Valter Brommesson prie. Dans une petite maison de pierre, à Åludden, il prie Dieu que le vent et les vagues qui déferlent cette nuit-là n’emportent pas ses deux phares.
Il en a vu d’autres, mais jamais tempête aussi violente. Un mur blanc de neige et de glace arrivé du nord-est qui a stoppé le chantier. Les tours, Seigneur, laisse-nous les achever…
Brommesson est bâtisseur de phares, mais c’est la première fois qu’il construit ce modèle à lentille sur la Baltique. Arrivé sur Öland en mars de l’année précédente, il s’est aussitôt mis au travail : engager les hommes, commander de l’argile et du calcaire, louer des chevaux de trait.