Le Danois Jussi Adler-Olsen est la nouvelle star du polar scandinave
« Dans les séries, il y a parfois des hauts et des bas. Pas chez Adler-Olsen, qui poursuit son marathon à plein régime. Du grand art. » ELLE
« En trois romans, l’écrivain danois Jussi Adler-Olsen a été propulsé au rang des valeurs sûres du polar scandinave. Dans Dossier 64, devenu en quelques semaines un phénomène d’édition, il exhume une page terrifiante de l’histoire de son pays. » Le Monde
« Un suspense glacé, implacable, qui nous serre cœur et tripes… Des répliques d’un humour noir et d’un tranchant jubilatoire. » Marie France
« Une histoire de vengeance diabolique par un des maîtres du suspense scandinave. »
Avantages
« Humour, suspense… Adler-Olsen maîtrise à la perfection son sujet. » Direct Matin
« Mork : un héros récurrent de polar qui nous rend aussi addict que les meilleures séries. Dossier 64 : un 4e livre qui touche juste et fort. »
ELLE
« L’un des champions du genre. »RTL
« Les oubliettes de l’Histoire renferment des affaires glaçantes… Adler-Olsen démontre son machiavélique savoir-faire romanesque. » Le Nouvel Observateur
« Jussi Adler-Olsen est un véritable phénomène d’édition. Depuis Miséricorde ses ouvrages sont salués par la presse, couronnés de prix et attirent un public d’admirateurs toujours plus nombreux. Ce dernier opus ne déroge pas à la règle. »
Onlalu.com
« Tendu et politique, un thriller sur le rapport de classe dans un pays que l’on croyait candidement un paradis social. » Moustique (Belgique)
« Un livre ou le présent répond au passé, non dénué d’humour et avec un final étonnant. »
Le Quotidien du pharmacien
PROLOGUE
Novembre 1985
Pendant un court moment de relâchement, elle se laissa aller à une sensation de bien-être. Tout y participait : la coupe de champagne glacée et fragile entre ses doigts, le bourdon-nement des voix et la main de son mari posée légèrement sur sa hanche. Si elle faisait abstraction de ce qu’on éprouve quand on tombe amoureux, elle n’avait souvenance que de quelques brefs instants, dans une enfance très lointaine, qui lui aient procuré un sentiment semblable à celui-là. Le bavardage rassurant de sa grand-mère. Les rires retenus de per-sonnes aimées et depuis longtemps disparues qu’elle entendait en s’endormant.
Nete pinça les lèvres pour ne pas laisser l’émotion la sub-merger. Cela arrivait encore parfois.
Elle monta sur la pointe des pieds et contempla le kaléi-doscope de robes multicolores et les dos bien droits. Ils étaient venus nombreux à cette réception donnée en l’honneur du lauréat danois du Grand Prix de médecine pour les pays scandinaves. Chercheurs, médecins, le gratin de la société. Sa naissance ne l’avait pas prédestinée à évoluer dans ce milieu mais elle s’y sentait un peu mieux d’année en année.
Elle inspira profondément et s’apprêtait à pousser un soupir de contentement quand elle sentit un regard traverser l’assem-blée de femmes aux cheveux relevés et d’hommes aux nœuds papillon bien serrés. Et le sentit se poser sur sa nuque. Elle éprouva la décharge électrique que seuls des yeux ennemis sont capables d’envoyer. Instinctivement, elle fit un pas de côté, comme un animal traqué cherchant refuge dans les buissons. Elle posa la main sur l’avant-bras de son époux et s’efforça de sourire, tout en observant les invités en tenues de soirée qui évoluaient dans les nappes diffuses de la fumée des candélabres.
Une femme rejeta la tête en arrière dans un bref éclat de rire, ouvrant une légère brèche qui lui permit d’apercevoir le mur du fond.
Il était là.
Sa silhouette s’élevait au-dessus des autres tel un phare dans l’océan. Malgré sa nuque ployée et ses jambes torses, il ressemblait toujours à un animal sauvage, massif et fier, et son regard passait sur la foule comme un projecteur.
Elle perçut l’intensité de ce regard jusqu’au fond de ses entrailles et sut que si elle ne réagissait pas très vite, toute sa vie allait s’écrouler en quelques secondes.